Je pratique le matériel collectif depuis plusieurs années. Cela consiste à mettre en commun tout le matériel acheté par les parents.
Chaque élève part en fin d’année avec une liste de fournitures dans laquelle je précise que tout sera mis en commun. Je mets des petites indications comme le choix du crayon à papier (vert évolution par exemple), le nombre de feutres ou de crayons de couleur dans les pochettes.
Avec ce système, je n’ai rien demandé de plus aux parents dans l’année scolaire ( parfois qq colles). J’ai même rendu du matériel en fin d’année. Quand on garde ses élèves sur 2 ans, c’est encore mieux car on gère le stock et on diminue ainsi la liste de fournitures pour la rentrée suivante.
Trousse et boites par maison HP
Les élèves n’ont pas de trousse (sauf l’année dernière au mois de juin au retour du confinement). Les feutres , les crayons de couleur, les crayons à papier, gommes, compas, règles etc sont à disposition dans le chariot collectif ( IKEA)
On retrouve le même matériel dans les boites des maisons HP (voir photo). Pour rappel, mes élèves sont repartis dans les 4 maisons Harry Potter. Chaque maison a donc sa boîte dans laquelle on retrouve du matériel pour chaque membre de la maison. Ce sont les préfets qui gèrent la tenue des boites et renouvellent le matériel en fonction des besoins.
Les cases
Les élèves n’ont pas de cases pour ranger leurs affaires, ni sous les tables ni dans un meuble spécifique. Je déteste voir des cases qui débordent dans lesquelles tout est stocké. Et on n’y voit rien.
Les élèves sont toutefois autorisés à y déposer le livre du « chut je lis par exemple » ou autre chose mais chaque soir, la case doit être vide et prête à accueillir un nouvel élève le lendemain.
Gestion des cahiers et des ardoises
Les cahiers sont rangés dans les coins de la classe : le cahier du lecteur dans le coin lecture, celui d’histoire en histoire, celui d’anglais dans le coin anglais … C’est pratique car on voit tout de suite celui qui ne l’a pas pris lorsqu’on fait les cartables. Je ne distribue pas. Les élèves se servent. Ce qui m’intéresse dans ce dispositif, c’est de voir des manifestations d’entraide. Ce sont les élèves eux-mêmes qui alertent ceux qui oublient leurs cahiers.
Pour les ardoises, elles sont pour le collectif donc non nominatives. Elles sont rangées dans un coin spécifique.
Avantage de ce système
Vous n’aurez plus des élèves qui se plaignent de ne pas avoir le matériel. On le trouve tout de suite. Rien n’est aux élèves mais tout est à la classe . J’aime ce côté communautaire. De plus, les élèves grignoteurs « ne grignotent plus » car les pairs veillent. Bon, ça ne se fera pas du jour au lendemain mais les progrès sont effectifs.
On évite aussi les situations de stress générée lorsque l’élève ne trouve pas son matériel.
A noter : je ne mets pas en commun tout le matériel spécifique des élèves à besoin particulier (dyspraxique par exemple). Le stylo pour écrire reste la propriété des élèves et n’est donc pas partagé.
Mes élèves ont adoré le stylo bic 4 couleurs car très pratique.
Le projet est expliqué aux parents lors de la réunion de rentrée :Je mets en avant les économies faites sur l’année, le gain de temps, l’efficacité pour travailler, le stress évité, la coopération (préfet, gestion des fournitures), l’entraide et l’égalité.
Alors, qu’en pensez-vous ?
8 commentaires à propos de “Organisation matérielle des élèves”
C’est rigolo, moi j’ai fait la démarche inverse ! Auparavant, les feutres étaient du matériel collectif pour toute la classe et j’ai renoncé car ils n’en prenaient aucun soin… Je suis passée à des feutres pour chaque groupe de 4 tables et cela a tout de suite mieux été … Comme quoi, on est tous différents !
La grande différence, et ce qui fait peut-être ta réussite, c’est que tout est collectif ! Cela me tente mais je ne suis pas encore prête à sauter le pas …
Bonjour je suis un peu surprise par ce choix, surtout en période de Covid où il vaut mieux que chacun ait son matériel propre pour éviter les échanges et contacts.
En dehors de cette période particulière, je me demande si les enfants ne se sentiront pas moins responsables du matériel puisqu’il est collectif. Je pense qu’apprendre à gérer son propre matériel, le rangement de sa case et toutes ces petites choses du quotidien responsabilise davantage l’élève. Il faudra nous dire le résultat sur le long terme… Cela dépend aussi peut-être de l’homogénéité de la population des élèves qui composent la classe. Si tout le monde joue le jeu, c’est ok. Mais quand je vois qu’après trois semaines de classe, certains élèves n’ont plus de colle et que visiblement, les parents n’ont pas l’intention d’en racheter, je ne suis pas certaine que les autres parents seraient ok pour fournir la colle aux autres enfants (j’imagine qu’il faut certainement renouveler le matériel collectif en cours d’année). Mais si votre système fonctionne bien,pourquoi pas.
Bonsoir, je vous invite à relire l’article, je pense que vous n’avez pas compris ma démarche. Je comprends que vous ayez des réticences mais ça marche très bien depuis 3 ans que je le fais. Justement, vous constatez le manque de colle au bout de 3 semaines !! c’est bien un des enjeux de cette démarche : pas de rachat de matériel (la colle a fait défaut fin mai l’année dernière) et pas de manque, le matériel est toujours disponible… Quant au covid, on ne va pas se mentir, vous lavez encore tous les objets et recoins de la classe ?
Bonjour,
Avec ma collègue nous réfléchissions à ce système communautaire. Ravies de voir que certains l’ont testé et approuvé apparemment. J’étais sceptique quant à l’approbation des parents mais je crois qu’on va essayer !
C’est rigolo, moi j’ai fait la démarche inverse ! Auparavant, les feutres étaient du matériel collectif pour toute la classe et j’ai renoncé car ils n’en prenaient aucun soin… Je suis passée à des feutres pour chaque groupe de 4 tables et cela a tout de suite mieux été … Comme quoi, on est tous différents !
La grande différence, et ce qui fait peut-être ta réussite, c’est que tout est collectif ! Cela me tente mais je ne suis pas encore prête à sauter le pas …
Bonjour je suis un peu surprise par ce choix, surtout en période de Covid où il vaut mieux que chacun ait son matériel propre pour éviter les échanges et contacts.
En dehors de cette période particulière, je me demande si les enfants ne se sentiront pas moins responsables du matériel puisqu’il est collectif. Je pense qu’apprendre à gérer son propre matériel, le rangement de sa case et toutes ces petites choses du quotidien responsabilise davantage l’élève. Il faudra nous dire le résultat sur le long terme… Cela dépend aussi peut-être de l’homogénéité de la population des élèves qui composent la classe. Si tout le monde joue le jeu, c’est ok. Mais quand je vois qu’après trois semaines de classe, certains élèves n’ont plus de colle et que visiblement, les parents n’ont pas l’intention d’en racheter, je ne suis pas certaine que les autres parents seraient ok pour fournir la colle aux autres enfants (j’imagine qu’il faut certainement renouveler le matériel collectif en cours d’année). Mais si votre système fonctionne bien,pourquoi pas.
Bonsoir, je vous invite à relire l’article, je pense que vous n’avez pas compris ma démarche. Je comprends que vous ayez des réticences mais ça marche très bien depuis 3 ans que je le fais. Justement, vous constatez le manque de colle au bout de 3 semaines !! c’est bien un des enjeux de cette démarche : pas de rachat de matériel (la colle a fait défaut fin mai l’année dernière) et pas de manque, le matériel est toujours disponible… Quant au covid, on ne va pas se mentir, vous lavez encore tous les objets et recoins de la classe ?
L ecole n est pas gratuite et la mairie ne verse t elle pas une subvention? vincenzu
Bonsoir,
Où peut-on se procurer la boite de la photo svp?
sur amazon
Bonjour,
Avec ma collègue nous réfléchissions à ce système communautaire. Ravies de voir que certains l’ont testé et approuvé apparemment. J’étais sceptique quant à l’approbation des parents mais je crois qu’on va essayer !
N’oubliez pas que vous êtes le chef à bord 😉 et parlez-leur des économies faites ! c’est percutant.