Mes adaptations DYS

Mes adaptations DYS

Suite à une petite correspondance avec une collègue (Carine si tu passes par là) , dans laquelle on me demande des pistes de différenciation pour les élèves DYS, j’ai décidé de venir lister ce que je mets en place en CP comme en CM1. Cet article complète celui intitulé « Différencier pour aider ses élèves » et met donc en évidence mes pistes de réflexion pour un « certain profil » d’élèves (pas de miracle, il faut tester, tout ne marche pas).  Ce post est ouvert à la discussion avec les collègues qui veulent venir partager leurs idées.

1/ En CP (je vais essayer de me souvenir)

⇔ en production écrite : Le recours à la dictée à l’adulte est la première piste. Elle permet à l’élève de travailler la syntaxe des phrases en langage oral, le réinvestissement du vocabulaire étudié ou renforcer son imagination sans la contrainte de l’écriture.

⇔ en écriture : Je colorie l’interligne principal afin que l’élève s’applique sur l’écriture des minuscules qui doivent être parfaitement dans le lignage (les lettres sont prises en sandwich entre les lignes, comme je dis). Je privilégiais longtemps le seyes 3 mm interligne double (mais il existe maintenant des cahiers dont les lignes  sont accentuées.). On peut aussi créer des lignes (sur le WEB) en privilégiant justement un format (paysage) plus adapté.

⇔ en lecture : Il y a quelques années, je préparais mes documents en colorisant les lettres pour marquer les syllabes. Aujourd’hui, il existe de nombreux logiciels (comme DYS-VOCAL par exemple) qui le font très bien; On gagne un temps fou.

⇔ l’espace feuille : Je cachais le reste de la feuille pour que l’élève identifie l’endroit où se situe le travail à faire.

⇔ Les manipulations en tout genre : En mathématiques, j’utilisais beaucoup les jetons, les boîtes de picbille  ou tout matériel créé. Pour la lecture, on peut également trouver du matériel à manipuler (jeu syllabes, lettres etc…).

⇔ Les affichages outils sur la table de l’élève : il peut s’agir des chiffres pour l’aider à bien les faire, dans le bon sens, un rappel visuel des sons complexes….

2/ en CM1

Cette année, j’utilise la police OPENDYSLEXIC qui convient « parfaitement » à mon élève. Les textes à lire, les évaluations, les exercices sont tous présentés dans cette police.

⇔ en EDL : J’ai élaboré un fichier PICOT DYS qui utilise la police Opendyslexic. Le fichier est différencié dans le sens où les consignes sont aménagées pour éviter à l’élève de trop écrire. Nous nous servons beaucoup des crayons de couleurs pour identifier les notions (analyse des fonctions grammaticales par exemple).

Quand il y a beaucoup d’écrit, je lui fournis le PC de la classe. Il se familiarise avec cet outil depuis l’année dernière déjà et cela l’aide beaucoup.

⇔ En mathématiques : Pas d’adaptation particulière, nous fonctionnons en ateliers et en petits groupes. Il y a peu de difficultés dans ce domaine.  Les tables de multiplication sont difficiles à mémoriser : les logiciels éducatifs sont de bons outils.

⇔ les affichages pour l’élève : J’ai élaboré un sous-main DYS. C’est dommage, l’outil n’est pas suffisamment exploité par mon élève.

⇔ La manipulation : De nombreux petits jeux sont utiles pour l’aider en conjugaison par exemple. Dans mon cas, l’élève ne mémorise pas les terminaisons. Je cherche depuis longtemps comment l’aider dans ce domaine. les roues de la conjugaison créées à partir du jeu d’Ally vont bien nous aider.

⇔ en dictée : Mon élève n’apprend que les mots de la première partie. La dictée proposée est un modèle à trous avec quelques sollicitations sur le lexique à apprendre mais aussi quelques notions spécifiques selon la leçon du jour (homonymes, terminaison du verbe au présent…).

⇔ en production écrite : Nous pratiquons la dictée à l’adulte pour les mêmes raisons citées précédemment (CP). Depuis quelques temps, mon élève est capable d’écrire une phrase que nous enrichissons…. L’adaptation est donc faite sur la consigne et la quantité demandée. Il existe des transcripteurs oral/écrit que nous souhaiterions acheter avec la coopérative de l’école. Cet outil utilisé dans des activités bien spécifiques pourrait s’avérer être une aide précieuse pour mon élève qui pourrait ainsi analyser ses productions orales basées sur la formulation de texte (résumé, idées essentielles, compréhension en lecture) … sans nécessairement avoir la présence de l’adulte à cet instant.

⇔ En culture humaniste : Toutes les leçons sont données tapées.

⇔ Les évaluations : Dans mon cas, les évaluations sont réalisées de deux manières : soit en dictée à l’adulte, soit en format QCM. Voir dans la page EVALS.

⇔ Des exercices ritualisés :  Mon élève a beaucoup de mal à mémoriser. Les exercices lorsqu’ils sont ritualisés sont de bons leviers d’apprentissage.

⇔ Les cartes mentales : Je présente l’outil ICI. J’ai encore peu de recul sur les bénéfices de cet outil avec mon élève bien que j’en sois convaincue.

Mes adaptations DYS

 Et vous, quelles sont vos astuces ?

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Cet article participe au -HUDL-y6QYNi2DmwtKUPVgFEVO4@346x45 organisé par Zazou.En cliquant sur l’image ci-dessous, vous pourrez découvrir les partages de ressources des cybercollègues.

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3 commentaires à propos de “Mes adaptations DYS”

  1. Bonjour Lala,
    Je vais me permettre un petit commentaire en ce qui concerne le sous-main Dys « sous utilisé ». En fait, il est maintenant de plus en plus admis que tous les dys ont des difficultés plus ou moins importantes à gérer le geste fin des yeux (j’ai même lu récemment que les dysphasiques aussi) et nombreux sont ceux qui ont aussi des problèmes visio-spaciaux. Un sous main comme celui-ci va dont être pour eux un véritable « flipper » visuel ou le regard va se perdre, passer d’un élément à l’autre sans vraiment arriver à en tirer une information pertinente : trop d’informations à la fois, trop de distracteurs visuels. Je pense qu’un dys tirera plus de bénéfice d’un mémo style « Incollable » avec un seul thème sur chaque fiche, avec une présentation claire, aérée ou le geste des yeux reste le plus simple possible (de la même façon qu’on recommande un exercice par page pour certains enfants), en gardant bien sûr des images mentales si l’enfant en a besoin.
    Je pense qu’un grand principe dans toute adaptation pour les dys peut être de faciliter la prise d’information visuelle (ce qui ne nuira pas au reste de la classe, au contraire), utiliser la couleur autant que possible. Et bien sûr, quand c’est possible, passer par la manipulation, le jeu.

    Voilà mon avis de maman d’enfant dys sur la question.
    Et bravo pour tout ce que tu mets en place avec tes élèves dys.

    PS : Mon fils adore aussi la police OPEN DYSLEXIC.

  2. :THANK-YOU: pour cet échange que j’ai lu avec intérêt ..(j’avais juste oublié de venir te remercier)
    A très bientôt

  3. Tu fais bien de le dire, Troublesneurovisuels.
    Tu as tout à fait raison! Les adaptations et les jeux plaisent souvent aux autres et les aident.
    J’ai abandonné les sous-mains et j’ai commencé un mémo à cause de ce que tu dis au sujet de la distraction et du besoin d’une seule information par page.
    Le sous-main avait tendance à plus gêner qu’autre chose : il bougeait et mes loustics ne trouvaient pas leur info comme je l’aurais souhaité. Au bout d’un temps, ils ont tous disparu! Les mémos sont toujours à la même place et ils peuvent aller les chercher quand ils le souhaitent. Ils aiment.
    Mais je ne voudrais pas généraliser!
    J’aimerais bien avoir des retours à ce sujet, d’ailleurs. :Wink:

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